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La prise de conscience et les mobilisations féministes
grandissent et font bouger les lignes partout dans le
monde. Nous sommes debout, nous voulons décider de nos
vies. Nous voulons l’égalité.
→ Nous voulons être reconnues dans nos métiers, bien
payées, à égalité avec les hommes au travail !
Avec la crise sanitaire, les femmes sont toujours en
première ligne, mal payées, majoritaires dans des
métiers essentiels (soins, santé, services publics).
Nous sommes touchées de plein fouet par la précarité,
les bas salaires et le temps partiel subi. Notre travail
est déconsidéré et invisibilisé. Aides à domicile,
assistantes d’élèves en situation de handicap (AESH),
enseignantes, soignantes, travailleuses sociales…Les
grèves se multiplient dans les métiers féminisés.
Faisons converger ces luttes le 8 mars pour imposer des
revalorisations salariales, des emplois stables et
durables et des perspectives de carrière ambitieuses !
Les femmes immigrées ou sans papiers sont surexploitées,
peu reconnues socialement et peu susceptibles d’évoluer
dans leurs emplois. Nous voulons qu’elles soient
régularisées !
→ Nous voulons vivre dans une société sans violence
sexiste et sexuelle ! Nous voulons être libres de nos
choix sur nos corps !
#Metoo, notre mobilisation partout dans le monde
bouscule les rapports de domination et met à mal le
patriarcat. Nous refusons les violences sexistes et
sexuelles que ce soit dans les bars (#BalanceTonBar),
dans nos couples ou nos familles (#MeTooInceste), dans
la santé (#StopVog, Stop violences obstetricales et
gynécologiques), dans notre travail, les lieux scolaires
universitaires (#metoofac), dans les fédérations
sportives, la culture (#metootheatre), le journalisme,
la politique (#metoopolitique).
Les femmes handicapées sont pénalisées par le manque de
soins et freinées dans leur choix d’autodétermination de
leur sexualité ou dans la possibilité de mettre au monde
des enfants. Elles subissent d’autant plus les violences
sexistes et sexuelles qu’elles soient d’ordre privé,
institutionnel, médical ou économique (le versement de
l’allocation d’adulte handicapé.e dépend des revenus du
conjoint).
Nous dénonçons l’élection à la présidence du parlement
européen d’une parlementaire anti-avortement et nous
exigeons que le droit à l’IVG entre dans la charte des
droits fondamentaux. En France, l’allongement du délai
pour avorter doit enfin être voté, plus question d’être
obligée de partir à l’étranger !
L’éducation non sexiste, la lutte contre les stéréotypes
dans les manuels scolaires, contre le cyberharcèlement
doivent enfin être effectives ! L’orientation ne doit
plus être genrée, personne ne doit contrôler nos corps
et la façon dont nous nous habillons !
→ Nous
voulons avoir du temps pour nous, nous en avons assez
d’assurer toutes les tâches à la maison, parce que c’est
l’égalité et que nous le valons bien !
Nous refusons d’être les variables d’ajustement, celles
qui sacrifient leur travail, qui enchaînent les doubles
journées avec le ménage, les courses, la cuisine, etc.
pour pallier les déficits de services publics et prendre
soin des enfants ou des personnes dépendantes. Comble du
mépris : notre travail est si dévalorisé que deux ans
après le début de la crise sanitaire, le pouvoir fait
toujours comme si on pouvait télétravailler tout en
gardant les enfants ! Nous voulons une réduction du
temps de travail pour toutes et tous, allongement du
congé maternité et du congé paternité et d’accueil de
l’enfant, nous voulons une meilleure rémunération du
congé parental pour qu’il soit plus partagé, nous
voulons un vrai service public de prise en charge de la
petite enfance et de la dépendance !
Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les
droits des femmes, nous ferons la grève féministe
partout dans le monde pour
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Affirmer notre
solidarité avec les femmes du monde entier qui
subissent la répression, la négation de leurs
droits, à commencer par nos sœurs d’Afghanistan,
violemment réprimées par les talibans et abandonnées
par les pays occidentaux
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Exiger des moyens pour lutter contre les violences sexistes
et sexuelles, sachant que pour les seules violences
conjugales, le Conseil Economique Social et
Environnemental estime à 1 milliard l’investissement
nécessaire. Afin de prévenir toutes les formes de
violence, il est indispensable d’accompagner et
protéger les victimes, de former toutes les
personnes qui travaillent à leurs côtés, de
sanctionner les agresseurs, de faire appliquer les
lois existantes et de compléter la législation.
-
Exiger l’égalité salariale et professionnelle et
dénoncer le fait que les femmes sont toujours payées
un quart en moins. En France, c’est comme si nous
arrêtions d’être payées chaque jour à partir de
15h40
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Revendiquer la revalorisation des métiers féminisés, la
fin de la précarité et des temps partiels et
l’application de la loi qui – depuis 50 ans ! –
prévoit un salaire égal pour un travail de valeur
égale
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Obtenir le rattrapage des pensions des
femmes retraitées qui sont inférieures de 40% à
celles des hommes
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Exiger un investissement financier et un recrutement
massif dans les services publics, notamment
dans les secteurs du soin, du lien et de l’éducation
pour socialiser les tâches domestiques !
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Développer une éducation féministe et égalitaire qui
lutte enfin contre les stéréotypes et les violences
et qui donne à tou.te.s la possibilité de réussir
leur parcours scolaire et professionnel
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Exiger l’allongement des délais pour l’IVG et
l’accès sur l’ensemble du territoire à des centres
IVG
Ce 8 mars, nous serons à la veille des élections
présidentielles. Le gouvernement et le patronat bloquent
toute avancée et multiplient le féminisme washing. Pire,
la réaction masculiniste s’organise relayée
par l’extrême droite qui revendique un discours sexiste,
raciste et LGBTophobe. Partout dans le monde, la
première chose que font ces partis réactionnaires quand
ils arrivent au pouvoir, c’est de remettre en cause les
droits fondamentaux des femmes.
Alors que la « grande cause » d’Emmanuel Macron s’est
avérée une vaste opération d’enfumage, que les idées
misogynes relèvent la tête, nous donnons rendez-vous à
toutes les femmes, à tous et toutes les féministes. Le
8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus
de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes.
Ne nous libérez pas, on s’en charge !
Appel lancé par : Action Aid Peuples
Solidaires, Assemblée des Femmes, Association Nationale
des Etudes Féministes (ANEF), APEL-Égalité, ATTAC,
Chiennes de garde, CGT, Collectif National pour les
Droits des Femmes, Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV),
collectif Tenon, Collectif bas les masques, Femmes
Egalité, Femmes Solidaires, Femmes pour le Dire, Femmes
pour Agir – FDFA, Fffrac, FIDL, Fondation Copernic, FSU,
Las Rojas, Les Rosies, Ligue des Femmes Iraniennes pour
la Démocratie-LFID, Maison des femmes de Paris, Marche
mondiale des femmes France, Mémoire Traumatique et
Victimologie, Mouvement Femen, Mouvement des femmes
kurdes en France (TJK-F), Nous Toutes, Osez le
féminisme, RajFire, Réseau Féministe « Ruptures »,
Solidaires, Stop Violences Obstetricales et
Gynécologiques, SKB, UNEF….
Voir aussi le site
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Lieux des manifestations
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