Une HONTE ! Interpellation d’une élève dans un 
				établissement scolaire de Moselle !
				« Mercredi 22 janvier 2025 à 11h00, des gendarmes en service 
				ont pénétré l’enceinte du collège Paul Verlaine de 
				Maizières-lès-Metz pour interpeller une élève de troisième, 
				scolarisée au sein de l’établissement. 
				 
				L’élève assistait à 9h00 à son cours de français lorsque la 
				gendarmerie a appelé le collège et demandé à ce qu’elle soit 
				isolée des autres élèves à la récréation. Elle a été conduite 
				dans le bâtiment de l’administration où les gendarmes ont 
				procédé à son exfiltration. 
				 
				L’élève a été conduite, en compagnie de sa maman et de son petit 
				frère asthmatique, scolarisé à l’école d’Ennery, jusqu’à la 
				frontière belge sans pouvoir emporter le moindre effet 
				personnel. 
				 
				La famille avait fui, suite au dernier coup-d ’état, le Burkina 
				Faso, pays dans lequel le père est emprisonné. Les autorités 
				reprochaient à la mère de l’élève d’avoir déposé une demande de 
				visa à la fois en Belgique et en France. 
				 
				Les mots nous manquent pour exprimer notre colère face à cette 
				situation dans laquelle l’ubuesque se mêle au scandaleux ! 
				 
				C’est avec la plus grande vigueur que nos organisations 
				condamnent cette interpellation, effectuée au sein d’un 
				établissement public d’enseignement, en contradiction avec 
				l’instruction du Ministère de l’Intérieur du 19 octobre 2013, 
				relative à l’interdiction d’intervention des forces de police et 
				de gendarmerie dans le cadre scolaire lors du déroulement de 
				procédures d’éloignement. 
				 
				L’école de la République est et doit rester un lieu de 
				transmission des savoirs, d’émancipation individuelle et 
				collective et d’élaboration d’une culture commune ouverte à 
				toutes et à tous. Cela ne peut se faire lorsque des enfants 
				qu’elle accueille dans le cadre de ses missions sont menacés 
				d’être interpellés à tous moments par les forces de l’ordre 
				alors qu’ils n’ont commis ni crime ni délit. 
				 
				Nos organisations exigent que les valeurs de fraternité et 
				d’humanité priment sur l’application aveugle d’une politique qui 
				ne vise, dans le contexte actuel, qu’à séduire l’extrême-droite 
				haineuse et réactionnaire. 
				 
				Nos organisations demandent que les familles sans papiers, dont 
				les enfants sont scolarisés, bénéficient d’un titre de séjour 
				permettant à ces derniers la poursuite d’une scolarité sans 
				crainte d’être expulsés à tout moment, y compris sur leur lieu 
				d’étude. » 
				 
				METZ, le 24 janvier 2024 Premiers signataires :
				Les syndicats de l’enseignement : CGT éduc’action, FSU, 
				SNUDI-FO, SNFOLC, SUD éducation, SE-UNSA. 
				 Les associations : FCPE, LDH, MRAP, RESF. 
				 Les partis politiques : Les Écologistes, Génération.s, LFI, 
				NPA-A, PCF    |