Communiqué de presse intersyndical
						
						  
						Nos organisations syndicales CGT, UNSA, FSU, Solidaires, 
						CFE-CGC constatent la grande insuffisance des premières 
						réponses faites par le ministre de la Fonction publique 
						et l’ensemble du gouvernement aux revendications et aux 
						propositions exprimées très massivement notamment dans 
						la grève et les manifestations du 5 décembre dernier ou 
						dans tous les cadres du dialogue social. 
						
						Mesurant la gravité des crises aux niveaux 
						international, européen et national, elles réaffirment 
						dans ce contexte la nécessité de préserver le modèle 
						social et les droits qu’il garantit aux citoyen⋅nes et 
						usager⋅es. Pour nous, cela passe par la préservation et 
						le développement des services publics, de la fonction 
						publique qui en assume l’essentiel, par la 
						reconnaissance de ses personnels et des missions 
						d’intérêt général qu’elles et ils exercent 
						quotidiennement. 
						
						De ce point de vue, nos organisations alertent sur 
						l’orientation choisie par le gouvernement concernant la 
						préparation du budget 2026 qui, si elle devait être 
						confirmée, signifierait suppressions massives d’emplois 
						publics, poursuite du gel de la valeur du point 
						d’indice, affaiblissements et abandons de missions de 
						service public sur l’ensemble du territoire y compris en 
						Outre-Mer, et cela sur plusieurs années… Il est 
						nécessaire de refuser cette austérité budgétaire pour 
						que d’autres choix soient faits en faveur de la fonction 
						publique et de ses agent⋅es. 
						
						Par leur mobilisation, les personnels ont gagné 
						l’abandon du projet d’augmenter à trois jours le délai 
						de carence en cas d’arrêt de travail pour raison de 
						santé. Néanmoins, le gouvernement a persisté à infliger 
						une réduction de 10 % de la rémunération lorsque les 
						personnels sont placés en congés de maladie ordinaire. 
						Il a aussi maintenu la suppression de la GIPA pour 2024 
						et 2025 alors même que toutes les rémunérations de la 
						fonction publique ont été affaiblies par les effets de 
						la crise inflationniste des années passées. 
						
						L’agenda social adressé aux organisations syndicales par 
						le ministre chargé de la fonction publique ne répond pas 
						en l’état aux revendications et préoccupations des 
						agent⋅es publics, notamment en matière d’amélioration 
						des rémunérations et des conditions de travail. Tout au 
						plus, de vagues annonces concernant les rémunérations 
						les plus faibles sont faites. 
						
						Nos organisations syndicales demandent au gouvernement 
						de rétablir : 
							la rémunération complète, sans carence, pendant les 
							jours d’arrêt maladie ordinaire. 
							les conditions budgétaires de versement de la GIPA 
							pour 2025
						Les agent⋅es de la fonction publique, fonctionnaires et 
						contractuel·les, exigent notamment : 
						des moyens budgétaires à la hauteur des missions des 
							services et des politiques publiques, 
							des créations d’emplois partout où c’est nécessaire 
							et l’accès à l’emploi titulaire des agent⋅es 
							contractuel⋅les, 
							l’augmentation de la valeur du point d’indice 
							rétablissant le niveau des rémunérations et des 
							mesures salariales générales au titre des années 
							2025 et suivantes, 
						la refonte des grilles indiciaires, 
							l’égalité salariale et professionnelle entre les 
							femmes et les hommes. 
						
						C’est pourquoi nos organisations syndicales CGT, UNSA, 
						FSU, Solidaires, CFE-CGC appellent les personnels à se 
						mobiliser lors d’une journée d’action, pouvant aller 
						jusqu’à la grève, et à participer aux manifestations qui 
						seront organisées sur l’ensemble du territoire le mardi 
						13 mai 2025. 
						Bagnolet, le 15 avril 2025 |