Devoirs faits

Le dispositif Devoirs faits concerne les collégiens volontaires et répond à une demande des familles de voir les collèges publics prendre en charge les devoirs à la maison, comme le font déjà la plupart des collèges privés. En ce sens, la mesure peut avoir du sens, diminuant la concurrence entre public et privé. Mais il ne faut pas en attendre une réduction de la difficulté scolaire.

L’avis du SNES-FSU

Pour le SNES-FSU, l’aide aux élèves doit se faire avant tout, dans la classe, par les enseignants. Cela nécessite des effectifs raisonnables (24 élèves par classe en collège, 20 en éducation prioritaire, et au lycée 25 en Seconde et 30 en Première et Terminale), ainsi que des moyens permettant d’organiser dans toutes les disciplines du travail en groupes à effectif réduit. Si des heures d’aide doivent être prévues, au delà des heures dans les disciplines, alors elles doivent concerner tous les niveaux et être encadrées par des enseignants sur leur temps de service.
Les déductions d’impôts consenties par l’État aux familles faisant faisant appel aux officines privées doivent être supprimées, et ces moyens rendus à l’Éducation nationale au bénéfice du plus grand nombre.

Vademecum Devoirs faits

Le dispositif Devoirs faits n’a fait l’objet d’aucune concertation. Cette idée pouvait paraître de bon sens. Mais le vademecum publié par le ministère et diffusé aux chefs d’établissement, a un désagréable côté prescriptif. Si le ministère estime nécessaire que les pratiques des enseignants changent, il ne doit pas le faire par le détour d’injonctions hiérarchiques mais par une formation continue digne de ce nom.
Ce vademecum, sur lequel vont s’appuyer des chefs d’établissement pour la mise en œuvre du dispositif n’a aucune valeur réglementaire. Il ne peut que rappeler des textes déjà existants.

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