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BILAN DE LA CAMPAGNE

DE PROMOTIONS 2022

En juillet 2023, l’administration a présenté des éléments de bilan des opérations de carrière de la campagne 2022, comme la
réglementation l’y oblige. Les syndicats de la FSU ont dénoncé l’opacité découlant de la loi de transformation de la fonction publique,
la lenteur des procédures d’avancement, de promotion, de reclassement, le manque de réponses de la part de l’administration, y
compris aux demandes individuelles des agents.

HORS-CLASSE 2022I On est promu·e à la classe exceptionnelle à un âge moyen compris entre
54,7 ans (professeur·es des écoles) et 58,5 ans (PSY EN).
Le barème de la hors-classe joue son rôle et permet d’honorer l’engagement Dans tous les corps, à l’exception des PEPS, la féminisation des viviers de
PPCR selon lequel tout·e collègue ayant une carrière complète a vocation à promouvables est inférieure à la féminisation du corps, mais cet écart tend
parcourir au moins deux grades. à se réduire. À l’exception du corps des Psy-ÉN et de celui des PE, les opéra-
La répartition des promu·es par échelon en 2022 : tions de promotion tendent à accroître la part de femmes parmi les promu·es,
relativement à celle qu’elles représentent parmi les promouvables. Chez les
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9 échelon 10 échelon 11 échelon
professeur·es certifié·es, les PLP, les Psy-ÉN et les PE, c’est le vivier 1 qui per-
Certifié·es <1 % 62 % 38 % met de rétablir le taux de promotion des femmes. Le taux de féminisation

Agrégé·es <1 % 52,57 % 47,36 % des promotions est supérieur à la féminisation du corps dans le corps des
CPE <1 % 65 % 35 % professeur·es d’EPS, égal dans le corps des professeur·es de LP, légèrement
Psy-ÉN 3 % 56 % 40 % inférieur dans le corps des professeur·es certifié·es, celui des professeur·es
PEPS <1 % 76 % 23 % agrégé·es (–1 pt) et celui des CPE (–2 pts), et nettement en retard dans le
PLP <1 % 59 % 40 % corps des professeur·es des écoles (–6 pts) et celui des Psy-ÉN (–8 pts).
PE 0,4 % 57,06 % 42,13 % ACCÈS AU CORPS DES PROFESSEUR·ES AGRÉGÉ·ESI
PAR LISTE D’APTITUDEI
Les promouvables du 11 échelon sont majoritairement promu·es à 11+0 ou
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11+1. Au-delà, il ne reste que 8,1 % des promouvables du 11 , promus à 81 %. En baisse pour la seconde année consécutive, le nombre de candidat·es est
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Les promu·es du 10 échelon se trouvent majoritairement à 10+2 et 10+3. Le de 12 927 (6 % des promouvables) pour 322 possibilités de promotion.
poids des promu·es à 10+0 ou 10+1 augmente. Le taux de promotion des 86,8 % des candidat·es sont des professeur·es certifié·es (86 % en 2021).
10+2 est de 36,4 %. 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Les promouvables ayant 175 points sont certains d’être promu·es, sauf op- Part des
position. Les promouvables ayant 165 points représentent la part principale promouvables 8,1 % 7,5 % 7,2 % 7,3 % 5,7 % 6 %
des promotions, mais toutes et tous ne le sont pas et un départage peut qui candidatent

s’avérer nécessaire. Dans certains corps à gestion déconcentrée et dans cer- 48 % des promu·es sont à la hors-classe de leur corps et 45 % à la classe
taines académie, on commence à voir des promotions à 155 points. exceptionnelle. 19 % des promu·es étaient à l’échelon spécial de leur corps
L’ancienneté moyenne dans le grade des promu·es continue de baisser, à d’origine (20 % en 2021). 92,2 % des promu·es sont des professeur·es cer-
21,5 ans chez les certifié·es, 19,8 chez les CPE, 21,3 chez les PLP, 22,2 chez tifié·es (1,2 % des PLP).
les PEPS, 16,7 chez les agrégé·es (poids des entrées tardives dans le corps). Dans la durée, on constate une baisse continue des candidatures et des pro-
L’âge moyen des promu·es est de 50 ans chez les PE, 50,9 ans chez les motions de collègues en fin de carrière dans leur corps d’origine. L’âge moyen
agrégé·es, 50,5 ans chez les certifié·es, 50,4 ans chez les CPE, 52,7 ans chez baisse ainsi de 55 ans en 2019 à moins de 53 ans et demi en 2022.
les Psy-ÉN, 47,7 ans chez les PEPS, 51,4 ans chez les PLP. 72 % des promu·es étaient classé·es en rang 1 par le recteur.
La part des femmes parmi les promu·es est supérieure à ce qu’elle représente Tout comme en 2020 et 2021, les femmes sont majoritaires parmi les éli-
dans le corps dans tous les corps à l’exception des PLP et des CPE, corps gibles (59,4 %) mais elles ne se portent pas candidates de façon proportion-
dans lequel la part des femmes parmi les promu·es est aussi inférieure de nelle (55,8 % : –3,6 pt), malgré une hausse de 1 pt par rapport à 2021. Leur
4,6 points par rapport à celle des femmes parmi les promouvables.
représentativité est rééquilibrée dans le cadre des propositions rectorales
CLASSE EXCEPTIONNELLEI (58,5 % : 0,9 pt) puis dans le cadre des promotions (60,56 % : +1,16 pt).
Depuis la campagne 2021, les agents n’ont plus à candidater au vivier 1, ce PRIMES ET INDEMNITÉS : LES FEMMES PÉNALISÉES
qui a entraîné une forte augmentation du nombre de promouvables, avec en D’après les propres chiffres du ministère, au sein de nos corps (certifié·es,
particulier un rééquilibrage au bénéfice des femmes et des agents à temps PLP, CPE, PEPS, agrégé·es, Psy-ÉN), l’écart de rémunération entre femmes et
partiel, dont on constate qu’elles et ils candidatent plutôt moins que les hommes repose principalement sur les questions indemnitaires (heures
autres. supplémentaires, indemnités de mission particulières).
La période de montée en charge du grade s’est échelonnée de 2017 à 2023 Ainsi, les primes et les missions supplémentaires sont plus favorables aux
pour atteindre 10 % du corps. Depuis, les seules possibilités de promotion hommes qu’aux femmes et aggravent les inégalités salariales de genre.
Les femmes bénéficient moins des IMP (21,4 %) que les hommes (25,9 %).
nouvelles auraient résulté des départs en retraite, alors même qu’il y en a Et lorsqu’elles s’engagent dans ces missions, elles touchent un montant
peu du fait de la jeunesse des promu·es au V1 et du report de l’âge de départ moyen inférieur de 35 % à celui des hommes. De même, les hommes
en retraite. Aussi, en 2022, le nombre de promotions au vivier 1 baisse et le perçoivent davantage d’HSE : en 2020-2021, leur rémunération moyenne était
taux de promotion au V1 passe de 61,7 % en 2021 à 29 % en 2022 chez les de 1 358 € contre 988 € pour les femmes.
professeur·es certifié·es. Au vivier 2, le taux de promotion passe de 9,75 % Le pacte renforce primes et missions supplémentaires, pénalisant une fois de
en 2021 à 9,25 % (soit une baisse de 5%) chez les professeur·es certifié·es. plus les femmes. Une raison de plus pour le dénoncer et le refuser.
Le SNES-FSU, le SNEP-FSU et le SNEP-FSU continuent de porter des exigences
Ce mécanisme d’engorgement du grade rendait nécessaire l’abandon du fortes sur la suppression des écarts de rémunération entre femmes et
contingentement en stock et le passage à un flux de promotions annuel ga- hommes.
ranti, décision prise dans le cadre du « socle ». La situation était comparable
pour l’accès à l’échelon spécial des corps à gestion déconcentrée ou à celui
des professeur·es de chaires supérieures.

22 ✦ Rémunérations et carrières SUPPLÉMENT À

L’US #837